Esquisse d’une stratégie municipaliste


Dépasser l’étatisme de la gauche québécoise[1]

Commençons par un double constat : la politique municipale a oublié la justice sociale, et la gauche a négligé la ville. D’une part, le monde municipal semble souffrir d’un apolitisme aigu, s’exprimant par le dénigrement des partis politiques municipaux par la population, et le « refus de faire campagne au profit de stratégies politiques axées sur des personnalités fortes » : équipe Coderre, équipe Labeaume, Groupe Mélanie Joly, etc.[2]

La question sociale est évacuée au profit d’un discours sur la bonne gouvernance, l’efficacité, la transparence, l’éthique, et toute la rhétorique administrative dominante. La solution à la corruption semble être de dépolitiser les enjeux locaux, de « départisaniser » la scène électorale, en concevant les villes comme des petites entreprises qui doivent simplement être bien gérées. Malgré le fait que la majorité de la population soit pour la démocratie, plusieurs souhaitent éviter les débats de fond, les conflits, la délibération et la contestation, bref tout ce qui fait la moelle d’une politique authentique et vivante.

D’autre part, la gauche qui lutte contre la domination du marché semble s’accrocher au principal levier de contrainte sociale légitime (l’État), en oubliant les municipalités, simples « créatures » du gouvernement provincial aux yeux de la loi. La difficile réunification des forces progressistes québécoises exige énormément de ressources, en espérant qu’un jour puisse advenir l’ultime conquête de l’Assemblée nationale. En attendant, les villes sont boudées ou simplement ignorées par les militantEs écologistes, féministes, altermondialistes ou indépendantistes, la scène nationale préservant son hégémonie sur la réflexion et la lutte politique québécoise.

Du droit à la ville à la justice environnementale

Or, la question urbaine devient un aspect incontournable de notre époque, que ce soit sur le plan de la globalisation économique, la montée des inégalités sociales, la crise de la démocratie représentative, la crise écologique, etc. Henri Lefebvre, Manuel Castells et David Harvey (notables géographes marxistes)[3] ont été les premiers à critiquer l’attention exclusive de la vieille gauche sur le travail industriel (l’usine, le prolétariat) et le processus de production, au détriment du domaine de la reproduction sociale (milieu de vie) qui est devenu un terrain de lutte important pour les femmes, chômeurs, jeunes, immigrantžes et précaires. Ces groupes sociaux peuvent être réunis sous le terme parapluie « précariat », dont l’ensemble joue un rôle central dans le processus d’urbanisation et tend à remplacer une classe ouvrière marginalisée par l’économie postfordiste du capitalisme avancé.

Bien que cette classe opprimée soit fragmentée et davantage encline à la révolte (émeutes urbaines, mouvement étudiant) que portée vers une organisation unitaire révolutionnaire, il n’en reste pas moins que les victimes de « l’accumulation par dépossession » sont nombreuses, et que l’exploitation au sein de la vie quotidienne, la privatisation de l’espace public, la dérive sécuritaire et la spéculation immobilière permettent de réunir un ensemble d’enjeux apparemment disparates. Le « droit à la ville » de Lefebvre doit redevenir une préoccupation centrale des mouvements sociaux et organisations militantes, sans pour autant se limiter à la métropole montréalaise.

En effet, bien que la réalité urbaine soit devenue un lieu central des contradictions entre la valeur d’échange et la valeur d’usage, un point de conflit majeur entre le capitalisme financiarisé et la réappropriation des milieux de vie par les habitantEs, le droit à la ville peut être compris plus largement comme un droit d’habiter l’espace[4]. Ceci fait écho au mouvement pour la justice environnementale, qui s’attarde à la répartition inéquitable des risques liés à certaines formes de développement. Au Québec, il s’agit probablement de la plus vaste et complexe lutte sociale des dernières décennies, car elle s’attaque à de nombreuses perturbations socio-écologiques : mines à ciel ouvert en milieu urbain (Malartic), barrages hydroélectriques (La Romaine, Val-Jalbert), exploitation d’uranium (Sept-Îles), gaz de schiste (vallée du St-Laurent), pétrole (Anticosti, Gaspésie), etc.

Des expressions comme « écologie de la libération », « livelihood ecology » et « environnementalisme des pauvres »[5], font toute référence à un large mouvement centré sur la défense des intérêts matériels des humains qui dépendent de leur environnement comme moyen d’existence. Les communautés de base s’opposent à la dépossession de leur milieu de vie et à la détérioration culturelle causée par l’industrie extractiviste, rappelant à certains égards « l’environnementalisme urbain » du XIXe siècle[6].

« Ce milieu était bouleversé, technicisé, bétonné, colonisé pour correspondre aux exigences de la mégamachine industrielle. Celle-ci aliénait aux habitants le peu qu’il leur restait du milieu naturel, les agressait par des nuisances et, plus fondamentalement, confisquait le domaine public au profit d’appareils techniques qui symbolisaient la violation par le Capital et par l’État du droit des individus à déterminer eux-mêmes leur façon de vivre ensemble, de produire et de consommer. »[7]

Les enjeux urbains

Qu’il s’agisse des milieux urbains ou ruraux, la « spatialisation » ou la « territorialisation » des conflits sociaux, économiques, politiques et écologiques commence progressivement à être intégrée à l’action publique. Or, cette récente « mise à l’agenda » de la question municipale ne semble pas avoir traversé la barrière de la gauche politique, qui reste surtout orientée vers la prise du pouvoir d’État. Ainsi, plusieurs acteurs politiques et mouvements sociaux n’ont pas encore pris le temps d’étudier en profondeur et de manière systématique différentes questions relatives aux villes: la loi 170 relative à la réorganisation administrative du monde municipal, les ressources et responsabilités des municipalités, la réalité métropolitaine, la loi sur l’aménagement durable du territoire et l’urbanisme, la fiscalité des villes, l’évaluation foncière, l’octroi des contrats publics, etc.

Il ne s’agit pas de simples problèmes techniques, mais d’enjeux politiques dont la gauche québécoise doit se préoccuper au plus haut point. Bien que l’État ait un rôle non négligeable à jouer, que ce soit en matière de protection de l’environnement ou de redistribution de la richesse, il ne doit pas rester l’alpha et l’oméga de l’économie politique. À vrai dire, la gauche, l’écologisme, le féminisme, l’altermondialisme et même l’indépendantisme gagneraient tous à prendre la perspective municipaliste pour réinterpréter les importants enjeux du XXIe siècle.

Les élections municipales

Le 3 novembre 2013, plus de 1 100 municipalités du Québec étaient en élection générale afin de combler quelque 8 000 postes de maires et de conseillers municipaux. De plus, la conjoncture politique à l’échelle municipale est exceptionnelle. Celle-ci ne se limite pas aux multiples scandales de corruption qui ont entraîné le départ des maires de Montréal et de Laval, ou aux multiples éclaboussures qui ont fragilisé l’ensemble de la classe politique municipale et provinciale québécoise. Contre un cynisme latent et un taux relativement bas de participation électorale, un renouveau démocratique est en train d’éclore partout au Québec : mouvement des Indignés à Montréal, Québec et plusieurs autres municipalités, grève étudiante de 2012, manifestations de casseroles, assemblées populaires autonomes de quartier (APAQ), mobilisations citoyennes au niveau municipal contre les gaz de schiste (vallée du St-Laurent) et l’exploitation du pétrole (victoire provisoire de Gaspé contre Pétrolia). En bref, la démocratie grassroots[8] est présentement en pleine ébullition.

Or, comment réduire le fossé entre une démocratie radicale, directe et citoyenne d’une part, et une politique représentative désuète d’autre part? La démocratie participative dans sa forme actuelle (BAPE, conseils de quartier, consultations publiques, concertationnisme, gestion de proximité et gouvernance urbaine) représente-t-elle une solution viable? Constitue-t-elle plutôt un organe de légitimation et d’acceptabilité sociale instrumentalisé par les élužes et les entreprises, celle-ci ne remettant pas en question l’inégale distribution du pouvoir économique et politique? Doit-on rejeter la démocratie représentative en bloc et se concentrer sur des espaces a-partisans de délibération (APAQ), ou doit-on investir le pouvoir municipal en essayant de redonner le pouvoir aux citoyenNEs?

Misères de la gauche municipale

De manière générale, nous soutenons la pertinence de l’existence et surtout du renouvellement des partis politiques municipaux. Selon Laurence Bherer et Sandra Breux, ceux-ci permettent « 1) d’articuler et d’intégrer les différents intérêts ; 2) de recruter des personnes intéressées par la politique ; 3) d’informer les électeurs »[9].  Toutefois, nous plaidons pour une radicalisation de la démocratie municipale. Celle-ci ne doit pas se limiter aux vœux de certaines formations « progressistes » comme Action Gatineau, Projet Montréal ou Démocratie Québec. Celles-ci ont à cœur la démocratie citoyenne, l’urbanisme durable, le développement économique et la « qualité de vie », mais ne se soucient point d’une question majeure : la justice sociale.

En effet, aucun de ces partis ne prône la solidarité, la « transformation sociale » ou la remise en question de la logique néolibérale. Leur discours reste largement au centre de l’échiquier politique, embrasse le social-libéralisme et le capitalisme vert qui fait complètement abstraction des inégalités sociales, du féminisme, de l’écologisme, de l’altermondialisme et de l’indépendantisme. Sans un examen critique des impératifs d’accumulation capitaliste, de l’exploitation des ressources naturelles, de la domination de l’État fédéral et de la stricte logique représentative, les municipalités sont vouées à rester de simples courroies de transmission de l’État pseudo-démocratique et de la globalisation néolibérale.

Dans son ouvrage Trente ans de politique municipale[10], Marcel Sévigny fait le bilan des promesses et des échecs de la gauche municipale à travers l’histoire du Rassemblement des citoyenNEs de Montréal (RCM). Pour résumer, le RCM a essentiellement échoué parce qu’il n’a pas su éviter le piège de la centralisation, que ce soit au sein du parti (dominé par la tête dirigeante du maire Jean Doré) ou au sein de la ville (en évitant la décentralisation du pouvoir par les conseils de quartier). Autrement dit, si une formation social-démocrate comme le RCM est restée prisonnière des contradictions du capitalisme et de la démocratie représentative, on peut aisément deviner qu’un parti qui ne se réclame même pas de la gauche s’enfoncera inévitablement dans la logique néolibérale et la croissance insoutenable.

Le modèle catalan

La conclusion de cette réflexion est simple : il faut dès maintenant organiser la gauche à l’échelle municipale. Or, comment devrait-on s’y prendre concrètement? Dans un article intitulé Vers une nouvelle gauche municipale, le parti catalan Candidatura d’Unitat Popular (CUP) est présenté comme un modèle original pouvant servir de levier à la construction d’une alternative inusitée pour les villes québécoises. Définie comme un parti anticapitaliste, indépendantiste, féministe, écologiste et anti-impérialiste, la CUP présente des candidatures dans l’ensemble des municipalités situées sur le territoire catalan. Ce parti ne fait pas que promouvoir la démocratie participative comme un supplément inoffensif au gouvernement représentatif, mais la comprend comme une transformation radicale de la culture politique. Sa volonté déclarée est de jouer le rôle d’un « cheval de Troie » des classes populaires dans les conseils municipaux et l’appareil d’État, par le biais de candidatEs directement branchéEs sur les assemblées locales. Pour comprendre cette particularité, voici les dix principes d’action politique du parti[11] :

1. Nos députéEs ne peuvent obtenir plus d’un mandat.
2. La rémunération maximale de nos députéEs est de 1600€ par mois.
3. Soumettre nos activités parlementaires à la consultation permanente des militantEs, mouvements sociaux et populaires.
4. Créer les mécanismes nécessaires pour mettre en place des processus de prise de décision fondés sur la démocratie directe, active, participative et inclusive au niveau parlementaire.
5. Ne pas emprunter d’argent pour financer la campagne afin de rester indépendant des élites économiques et financières.
6. Défendre strictement le programme politique et les décisions de l’organisation, en lien avec les organes de contrôle parlementaire et les assemblées ouvertes aux mouvements sociaux.
7. Éviter la duplication des postes dans les institutions ou la même organisation, afin d’éviter la concentration du pouvoir.
8. Nos parlementaires doivent penser en fonction du cadre national des Pays catalans et agir dans cette perspective.
9. Simplifier les structures administratives à travers la dissolution de conseils provinciaux, et les remplacer par les municipalités, les comtés et autres institutions supra-municipales comme bases d’une politique de proximité.
10. Défendre les municipalités comme les seules institutions qui restent à la portée du peuple, et promouvoir le municipalisme comme outil de transformation sociale.

Un réseau municipal québécois?

Si l’expérience politique de la CUP semble féconde dans le contexte catalan, est-il possible de la traduire pour l’adapter à la société québécoise? Nous pouvons imaginer la création d’un réseau de gauche indépendantiste, féministe et écologiste qui permettrait de coordonner une multitude de candidatures dans plusieurs municipalités du Québec (environ 8000 postes sont ouverts), avec un programme commun (déclaration de principes, grille d’analyse, réformes générales) complété d’un programme spécifique à chaque localité.

Le programme de cet hypothétique réseau (ou parti) pourrait s’inspirer librement de Québec solidaire, la CUP, le socialisme municipal et le municipalisme libertaire, dans une synthèse qui pourrait être qualifiée temporairement par l’expression de « municipalisme solidaire ». Ce courant politique ne devrait pas se baser sur une idéologie étroite, mais opter pour une coalition arc-en-ciel qui réunirait des militantEs de diverses allégeances à gauche de l’échiquier politique (libertaires, socialistes, républicains progressistes, féministes, écologistes, nationalistes de gauche, socio-démocrates) prêts à travailler ensemble dans une perspective de justice sociale et de démocratisation radicale. L’opposition rigide entre réformistes et révolutionnaires n’est pas pertinente à cette échelle, car l’horizon de l’émancipation sociale doit se faire à travers une série de réformes concrètes prenant pour point de départ les assemblées citoyennes, les mouvements sociaux (ouvriers, étudiants, paysans, féministes, écologistes) et la défense des intérêts des classes populaires.

Bien qu’un tel projet ne pouvait se réaliser avant les élections de novembre 2013, la gauche municipale peut-elle s’organiser d’ici les élections de 2017, compte tenu des ressources disponibles en termes de temps, d’argent, d’énergie et de bases militantes prêtes à lutter pour la réappropriation collective des municipalités ? Dans ce contexte, l’articulation entre la gauche nationale et municipale soulève plusieurs questions : Québec solidaire devrait-il épauler des candidatures de gauche dans différentes municipalités d’ici les prochaines élections? Devrait-il appuyer ou « noyauter » des partis politiques « progressistes » déjà existants? Devrait-il mobiliser ses associations locales et présenter ses propres candidatEs, à la manière des élections municipales en France où les maires affichent ouvertement leur affiliation politique au Parti socialiste ou au Parti communiste français?

Un nouveau tremplin

Enfin, comme l’Assemblée nationale est composée à 98% de députéEs issuEs de partis politiques néolibéraux, il serait tout à fait avantageux de propulser des candidatEs au sein de diverses municipalités québécoises. Cela permettrait de faire rayonner un discours contre-hégémonique et de développer dès maintenant une culture populaire de gauche à l’échelle locale. De plus, il serait particulièrement intéressant d’expérimenter une véritable hybridation entre la démocratie directe et représentative, dans laquelle le pouvoir municipal serait géré directement par des structures d’assemblées et l’implication active des quartiers.

Imaginons un scénario semblable aux dernières élections catalanes de 2012, qui ont mené trois députés de la CUP à la Generalitat (Assemblée nationale de la Catalogne) : ceux-ci ont également obtenu 106 conseillers municipaux, quatre conseillers de comarques (MRC) et quatre maires. La simultanéité des élections municipales offrirait une grande visibilité à un mouvement politique de gauche qui embrasserait l’ensemble du Québec, dans une perspective de coordination des luttes locales, d’émancipation sociale, de transition écologique et de libération nationale. Cette initiative permettrait d’étendre l’influence de la gauche à l’extérieur des centres urbains, tout en fournissant un appui majeur au mouvement pour la justice environnementale actif dans différentes régions, brisant ainsi l’idée selon laquelle la gauche serait essentiellement montréalaise.

Quelle forme une telle organisation municipale devrait-elle prendre? Quelles stratégies devrait-elle mettre de l’avant? Quels principes à la fois unificateurs et respectueux de la pluralité permettraient de donner corps à ce projet? Toutes ces questions se bousculeront au sein de la gauche et des nouveaux mouvements sociaux, ceux-ci étant influencés par des facteurs comme les opportunités politiques (élections municipales), les structures de mobilisation (organisations, partis, réseaux), et les cadrages cognitifs (significations partagées des acteurs qui permettent de définir leur identité de groupe et leur situation)[12]. Cela signifie que l'élaboration d'une stratégie municipaliste concrète ne peut faire l'économie d'une analyse approfondie des résultats électoraux, d'un bilan historique et critique de la gauche municipale montréalaise, d'un état des lieux des revendications sociales et luttes urbaines en cours, bref d'une série de rencontres préparatoires visant à réseauter les acteurs et actrices d'un éventuel nouveau Front d'action politique.


Dans tous les cas, la gauche doit sortir de son obsession pour l’État, prendre au sérieux la question urbaine et développer de nouvelles stratégies sur le plan municipal. De son côté, la politique municipale doit sortir de sa torpeur et devenir le lieu par excellence de la citoyenneté, en prenant au sérieux le mot d’ordre de Bookchin : « démocratiser la République, et radicaliser la démocratie »!



[1] Ce texte est une version remaniée et actualisée de l’article La gauche et l’oubli de la ville publié dans la revue Les nouveaux cahiers du socialisme, Occupons la ville !, no.10, automne 2013.
[2] Laurence Bherer et Sandra Breux (dir.), Les élections municipales au Québec : enjeux et perspectives, Québec, Presses de l’Université Laval, 2009.
[3] Manuel Castells, The city and the grassroots : a cross-cultural study of urban social movements, London, E. Arnold, 1983.
David Harvey, Le capitalisme contre le droit à la ville. Néolibéralisme, urbanisation, résistances, Paris, Éditions Amsterdam, 2011.
Henri Lefebvre, Le droit à la ville, 3e édition, Paris, Anthropos, 2009.
[4] Mark Purcell, « Le droit à la ville et les mouvements urbains contemporains », Rue Descartes, vol.1 no.63, 2009, p.40-50.
[5] Joan Martinez-Alier, The environmentalism of the poor : a study of ecological conflicts and values,  Northampton, Edward Elger, 2002.
[6] Dorceta E. Taylor, The environment and the people in American cities, 1600s-1900s: disorder, inequality and social change, London, Duke University Press, 2009.
[7] André Gorz, Écologica, Paris, Galilée, 2002.
[8] L’expression grassroots democracy renvoie aux formes d’organisations décentralisées, locales et participatives, dans lesquels les acteurs enracinés dans leur communauté prennent des décisions collectives de manière délibérative et souvent consensuelle.
[9] Laurence Bherer, Sandra Breux, Les partis politiques municipaux sont nécessaires, La Presse, 27 novembre 2011. http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201111/25/01-4471609-les-partis-politiques-municipaux-sont-necessaires.php
[10] Marcel Sévigny, Trente ans de politique municipale. Plaidoyer pour une citoyenneté active, Montréal, Écosociété, 2001.
[12] Anne Révillard, La sociologie des mouvements sociaux : structures de mobilisation, opportunités politiques et processus de cadrage, juin 2004. http://www.melissa.ens-cachan.fr/spip.php?article502

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