Assemblée constituante, pouvoir citoyen et démocratie régionale
Méandres de la question nationale
Jusqu’à maintenant, l’Assemblée constituante a
été considérée comme une stratégie d’accession à la souveraineté, soit un outil
de démocratie participative visant à ancrer la lutte pour l’indépendance sur un
processus de souveraineté populaire. Les débats hautement spéculatifs sur la
précision du mandat de l’Assemblée constituante (doit-elle rédiger une ou des
propositions, un ou deux projets de constitution, celle d’un État indépendant
ou autonome ?) ne semble pas avoir mené à une conclusion définitive.
Certaines personnes préfèrent avoir un mandat clair pour être franc avec la
population et montrer que l’objectif ultime du processus est l’indépendance du
Québec, alors que d’autres préfèrent garder une démarche ouverte pour rallier
les personnes indécises sur l’axe souverainisme/fédéralisme. Encore une fois,
ce débat repose sur le terrain de la question nationale, les impératifs de
clarté et d’ouverture, de radicalité et d’inclusion étant présentés comme des
termes exclusifs.
Pour sortir de cette contradiction, il s’agit
de transformer le cadre de la discussion en mettant en arrière-plan la question
nationale au profit de la question du régime
politique. Il ne s’agit pas ici de nier l’importance de la souveraineté
nationale et d’arrêter d’en faire la promotion, mais de resituer celle-ci à
l’intérieur du problème fondamental de la légitimité
démocratique dans un contexte de crise du gouvernement représentatif. Par exemple, le fait de réclamer le
rapatriement de tous les pouvoirs de l’État fédéral dans les mains de l’État
québécois – à l’heure où celui-ci dépossède les régions de ses leviers de
développement économique et des outils de prise de décision, à une époque où la
population présente une méfiance généralisée à l’égard de la classe politique et
de la fonction publique – semble quelque peu idéaliste compte tenu des
circonstances. En effet, le sentiment de dépossession n’est pas d’abord vécu
comme étant causé par l’État canadien, mais par le gouvernement du Québec et
nos propres dirigeants. L’oppression nationale n’est pas sentie comme une
relation de domination entre deux États, mais comme la centralisation du
pouvoir dans les mains de l’État-nation qui opprime le peuple québécois.
Tandis que la modernisation de l’État par une
élite technocratique était perçue comme le signe d’une émancipation nationale
durant la Révolution tranquille (création d’institutions publiques et de
programmes sociaux, interventionnisme économique), c’est plutôt un processus
d’accumulation par dépossession opéré par l’État néolibéral et une crise de
légitimité du modèle québécois qui caractérisent le contexte historique
post-référendaire. La concertation et les mécanismes traditionnels de la
démocratie représentative peinent à organiser le consentement des acteurs
sociaux, et les assises du projet souverainiste deviennent de plus en plus
fragile. L’élite nationaliste, les technocrates et les politiciens
professionnels ne représentent plus une classe dirigeante mais seulement dominante,
c’est-à-dire qu’ils n’exercent plus de leadership moral et intellectuel et
peuvent seulement se maintenir au pouvoir par la force et les règles d’un
système politique désuet.
Le mouvement souverainiste n’est pas le seul à
pâtir de cette situation difficile, car les principaux thèmes de la gauche
(redistribution de la richesse, extension des services publics et des
programmes sociaux, investissements massifs dans l’économie) supposent le
renforcement de l’État alors qu’un nombre décroissant de personnes croient
encore aux vertus de cette institution. Que ce soit pour réaliser un projet de pays ou un projet de société, les partis doivent
encore faire miroiter à la population les bénéfices de l’action politique, et
la promesse toujours trahie par l’alternance des gouvernements que « cette
fois-ci, ça sera vraiment différent ». Comment transformer le cadre
politique et la société alors que les gens ne croient plus à un changement qui
viendrait d’en haut ?
La centralisation contre les régions
La première stratégie consiste à miser sur le
ras-le-bol actuel des régions face à la concentration du pouvoir dans les
grands centres et la frustration croissante à l’égard de l’establishment en préconisant un changement « par en
bas ». Il s’agit de réclamer la souveraineté du peuple, le pouvoir des
gens, des citoyens, des associations locales et régionales, contre les
« grands », les élites économiques et politiques qui cherchent à
concentrer les mécanismes de décision entre leurs mains. Cela passe notamment
par la promotion d’un modèle de développement local et régional fondé sur
l’économie de proximité, ainsi que la revendication d’une décentralisation
importante des compétences à la base, accompagnée de moyens financiers
adéquats. Si nous regardons de près, la coalition « Touche pas à mes
régions ! » représente en fait un mouvement anti-austérité, même s’il
n’a pas encore pris conscience de lui-même dans ces termes. La coalition
« Coule pas chez nous ! » représente un autre mouvement
écologiste qui s’oppose aux pouvoirs des grandes industries pétrolières, lesquelles
n’hésitent pas à poursuivre des municipalités en justice (Ristigouche, Gaspé).
Autrement dit, de nouveaux mouvements sociaux issus des régions s’organisent
actuellement contre le pouvoir central, la contestation allant de la périphérie
vers le centre.
Si nous regardons le pacte fiscal des
municipalités qui suscite la grogne, le ministre des Affaires municipales Pierre
Moreau allant jusqu’à menacer de mettre des villes comme Laval et Longueuil sous tutelle,
nous pouvons constater un écart grandissant entre l’Assemblée nationale et les
communautés locales, l’État ne venant plus protéger les acteurs vulnérables
mais servir les intérêts des grandes puissances. Dans ce contexte, comment
faire confiance à nos représentants, et surtout pourquoi vouloir leur donner
davantage de pouvoir afin qu’ils puissent s’en mettre plein les poches en nous exploitant
davantage ? C’est pourquoi le paradigme de la souveraineté nationale est
maintenant dépassé et doit laisser place à celui de la souveraineté
populaire, c’est-à-dire à l’autorité du peuple, des gens ordinaires, de
« ceux d’en bas », des villages, des villes et des régions, contre
« ceux d’en haut », soit les valets-parlementaires, les hommes
d’affaires de la finance et des pétrolières. Toute alternative politique
véritable doit prendre en compte cette transformation des antagonismes dans
l’espace public, les principaux clivages n’étant plus ceux entre les
souverainistes et les fédéralistes, la gauche et à la droite.
« Monsieur-madame tout le monde » ne s’identifie pas d’abord aux valeurs
de la gauche contre l’identité politique de la droite, ou à une cause
indépendantiste triomphante contre les méchants fédéralistes. Le peuple
souhaite être maître chez lui et ne pas être dominé, et c’est pourquoi il est
essentiel de changer les règles du système pour qu’il puisse être libre.
Comment un parti de gauche indépendantiste
peut-il se positionner dans ce contexte de reconfiguration idéologique, sans
pour autant perdre ses valeurs et renoncer aux réformes radicales qu’il
préconise pour changer la société ? Faut-il masquer ses positions
progressistes et ses intensions souverainistes pour essayer de convaincre un
électorat au centre d’un échiquier politique incertain avec un juste milieu
anodin ? Autrement dit, comment adopter un discours large et rassembleur
capable d’aller chercher des appuis chez des personnes qui ne sont pas d’emblée
convaincues par les idées de gauche ou indépendantistes, sans mettre de côté
les solutions nécessaires pour répondre aux enjeux de notre temps ? La
solution consiste à adopter un « radicalisme pragmatique » qui lie la
radicalité des convictions et du projet d’ensemble avec une perspective
réaliste du chemin pour s’y rendre. Il existe sans doute plusieurs façons de
réaliser les tâches historiques d’un radicalisme pragmatique dans le contexte
québécois du XXIe siècle, mais une piste de solution réside dans une
nouvelle interprétation de l’Assemblée constituante et de la démocratie
régionale.
La démocratie par en bas
Tout d’abord, l’Assemblée constituante
pourrait être conçue comme la mesure centrale d’une alternative politique qui
aurait pour moteur non pas l’action des députés à l’Assemblée nationale, mais
la participation directe des gens à l’élaboration des institutions d’un nouvel
État à leur image. La constitution qui détermine la répartition des pouvoirs,
les institutions politiques, les droits et responsabilités, les valeurs qui
régissent la société, doit être construite sur les bases de la souveraineté
populaire, d’une prise de parole des citoyens et citoyennes dans l’ensemble des
régions du Québec. Le cœur du changement ne viendrait pas d’en haut, mais d’une
large mobilisation populaire et indépendante des tractations des politiciens
professionnels et du cirque parlementaire. Durant ce temps, un gouvernement anti-austérité
pourrait mettre en œuvre ses multiples réformes pour répondre aux besoins
urgents de la population, mais ces mesures ne seraient pas l’alpha et l’oméga de son discours.
Cette stratégie consiste à dire : « nous
ne voulons pas prendre le pouvoir pour diriger le Québec à votre place, nous
voulons gagner pour vous donner le pouvoir ». L’axe principal n’est pas la
question sociale (gauche/droite) ou la question nationale
(souveraineté/fédéralisme), mais la question démocratique (pouvoir du
peuple/oligarchie). Évidemment, on ne peut pas faire complètement abstraction
des rapports de classes et du cadre politique canadien, mais il est possible
d’amener les gens à vouloir changer les règles du jeu, à reprendre du pouvoir
sur leur vie, à vouloir une vraie démocratie contre un État centralisé qui les
opprime. La réforme des institutions démocratiques passerait alors au premier
plan : changement du mode de scrutin, droit d’initiative populaire et
référendums, budgets participatifs dans les villes, décentralisation du pouvoir
vers les régions, multiplication des outils de développement local, limitation
des mandats des élus, révocabilité des représentants corrompus, audit citoyen
de la dette, fin de l’immunité des parlementaires, etc. Le nerf de la guerre ne
serait plus seulement la défense ou la réforme de l’État social, mais le
contrôle démocratique des institutions politiques et économiques. La lutte
contre la corruption ne se limiterait plus à de vaines déclarations éthiques,
mais se concrétiserait par de vrais mécanismes de contre-pouvoir, de
déconcentration des décisions, de contestation, de participation et de
délibération sur l’ensemble du territoire québécois.
En étant capable d’imposer cette question
démocratique et l’idée de souveraineté populaire dans l’espace public, nous
pourrions favoriser la création d’un antagonisme entre l’unité citoyenne et
populaire (constituée par la participation des gens des villes et des régions),
et une élite dominante formée par la classe politique et le 1% des hauts dirigeants
qui s’octroient des énormes salaires et des primes de départ indécentes dans un
contexte d’austérité. L’objectif ne serait pas de mettre au pouvoir un
gouvernement de gauche, mais un
gouvernement populaire qui
redonnerait l’initiative et une plus grande partie des décisions aux
communautés locales. Bref, un parti des régions qui ne serait plus perçu comme
un gouvernement centralisateur ou montréalo-centriste. Le clivage entre
Montréal et les régions est extrêmement fort depuis quelques années, et l’austérité
ne fera qu’accentuer cette rivalité pour le moins pernicieuse. C’est pourquoi
il est crucial d’insister non pas sur la prise en charge de l’économie
nationale par un « parti éclairé », mais sur l’autonomie régionale et
locale, l’action citoyenne et populaire devant fonder un nouveau partage du
pouvoir entre l’État et les gens.
L’Assemblée constituante revisitée
Pour revenir à l’Assemblée constituante, un
parti pourrait s’engager à déclencher un processus constituant dans un premier
mandat qui aurait une durée limitée de deux ans. Une fois la constitution
rédigée et adoptée par référendum, le gouvernement pourrait déclencher les
élections et demander à la population de le juger sur le travail accompli par
son programme de relance économique et sociale. Il pourrait d’ailleurs axer sa
campagne électorale sur le fait qu’il s’engage à diriger le pays sur les bases
de la nouvelle constitution élaborée et adoptée par le peuple. En d’autres
termes, il s’agit de sacrifier une partie de son projet de société à court terme,
d’accepter de partager le pouvoir avec les citoyens, et ainsi de favoriser une
base sociale et populaire qui sera prêt à l’appuyer par la suite. Pour prendre
un exemple de cette stratégie de « sacrifice partiel », regardons
l’exemple de Porte Alegre au Brésil. Avec la sortie de la dictature et la
révision de la constitution fédérale en 1988 qui reconnut un droit à la
participation aux communautés locales, le Parti des travailleurs (PT) prit le
pouvoir dans cette ville de 1,5 million d’habitants et initia une démarche de
budget participatif en 1989. Le grand succès rencontré par cette réforme
radicale permit au PT de rester au pouvoir dans cette ville pendant cinq
mandats consécutifs.
Si nous prenons l’exemple de l’Équateur cette
fois, la coalition de gauche radicale Alianza
Pais remporta l’élection présidentielle en octobre 2006, et son dirigeant
Rafael Correa initia une démarche d’assemblée constituante en avril 2007. Une
forte mobilisation sociale favorisa l’élection d’une majorité de membres
constituants progressistes (80 sur 130), phénomène qui se traduisit par la rédaction
d’une constitution fort innovante sur le plan social, national et démocratique.
Celle-ci fut adoptée avec 64% d’appui en septembre 2008, et Correa déclencha
les élections en avril 2009 où il fut réélu dès le premier tour avec une
majorité absolue. Morale de l’histoire : la population jugea favorablement
le bilan progressiste du gouvernement et le fait qu’elle fut sollicitée pour
élaborer directement les institutions du pays, acclamant les politiques de Correa
avec trois mandats consécutifs. Celui-ci avait un programme largement ambitieux
en termes d’emplois, de logement, d’éducation, de santé et de sécurité sociale,
mais il réalisa la plupart de ses engagements en s’appuyant sur l’enthousiasme
populaire.
Évidemment, le cas du Québec est plus complexe
parce que l’assemblée constituante n’aurait pas lieu dans le cadre d’un État
indépendant, le cadre constitutionnel canadien ajoutant des bâtons dans les
roues de ce processus de souveraineté populaire. Or, cette démarche aurait le
mérite de témoigner par les faits des contraintes constitutionnelles imposées
par le carcan fédéral. En d’autres termes, il ne s’agit pas de faire une
éternelle pédagogie de l’indépendance qui tourne en rond en supposant que les
gens n’auraient tout simplement pas encore compris les raisons de la
souveraineté, comme si la multiplication des assemblées de cuisine sur le
socialisme alors soudainement créer une large volonté populaire en faveur de la
révolution sociale. Il ne suffit pas de dire
et de répéter les mêmes arguments incessamment, il faut montrer par l’action, par une démarche concrète de participation
citoyenne où les gens réaliseront par eux-mêmes les blocages institutionnels à
l’élaboration d’un État réellement démocratique.
Ensuite, pour régler la fameuse question de
savoir si le projet de constitution doit être celui d’un Québec indépendant ou
autonome, nous pouvons nous inspirer de la démarche catalane qui était basée
sur deux questions : « voulez-vous que la Catalogne soit un État, et
voulez-vous qu’il soit indépendant ? ». Le mandat de l’assemblée
constituante serait de rédiger la constitution du Québec, laquelle inclurait
des articles applicables immédiatement dans le contexte canadien, et d’autres
articles qui seraient activés si une majorité de la population vote Oui pour
l’indépendance lors du référendum. Nous distinguons ainsi la question
constitutionnelle de la question nationale dans la question finale, tout en
élaborant une seule constitution par la démarche participative. Les
indépendantistes ne pourraient pas rétorquer que la constitution accoucherait
uniquement sur celle d’un Québec province si l’Assemblée constituante en décide
ainsi, car celle-ci serait obligée d’inclure les articles d’un État souverain pour
que le peuple puisse décider de son avenir politique lors du référendum. Les
fédéralistes ne pourraient pas rétorquer que la démarche se limite
exclusivement aux indépendantistes, car il sera toujours possible de refuser
l’indépendance lors du référendum et de participer à l’élaboration des articles
de la constitution. Clarté et ouverture, radicalité et inclusion sont donc au
rendez-vous.
Quelle respectabilité ?
Voilà pour la réponse stratégique à la
question nationale, laquelle doit être repensée sous la forme d’une réappropriation
collective du pouvoir politique par la souveraineté populaire. Comme l’évoque
le slogan catalan en faveur du principe d’auto-détermination, « c’est à
nous de décider », et non à des juges, une élite politique fédérale ou
provinciale. Le parti qui sera capable de se réapproprier cette idée du pouvoir
citoyen et populaire pourra ainsi éviter de tomber dans la piège de la
stratégie du « bon gouvernement ». Cette dernière consiste à se
présenter comme un parti « apte à gouverner de manière responsable »,
ce qui sous-entend de respecter les règles du jeu et de miser sur la bonne
gestion des finances publiques par le respect absolu de l’équilibre budgétaire
et des impératifs qui en découlent. Cela ne veut pas dire qu'il faut se présenter comme
un éventuel gouvernement irresponsable, mais qu’il faut arrêter de miser sur
une image sécurisante et veiller à ne pas tomber dans les travers d’une quête à tout prix d’une crédibilité calquée sur le modèle dominant. Comme
le rappelle Pierre Bourgault dans son célèbre discours Sécurité, solidarité et respectabilité (1971) :
« Nous devons refuser de
tenter de nous faire une image de respectabilité qui soit l’image
traditionnelle des notables, des possédants, des riches et des bourgeois. La respectabilité, ce n’est pas une image,
c’est ce à quoi on arrive quand après
des années, on se retrouve fidèles à ses objectifs du début, fidèles à ses
principes du début et fidèles à ses rêves du début. C’est de cette respectabilité-là que nous
devons vivre. Voyez-vous, ce qui
n’est pas respectable aujourd’hui peut l’être demain, aussi bien chez les hommes que pour les idées.
Hô Chi Minh n’était pas respectable il
l’est devenu ; Castro n’était
pas respectable il l’est devenu ; De Gaulle n’était pas respectable il l’est devenu ; parce qu’ils sont restés fidèles à leurs
rêves de jeunesse. »
RépondreSupprimer(excusez l’orthographe, clavier etranger)
Tres bien vu! Ramener l'affaire a la question essentielle et universelle de la souverainete populaire, a l'opposition peuple/clique au pouvoir semble etre bel et bien la clef pour depasser l'opposition sterile et plombante entre revolution sociale/independance et mobiliser le peuple du Quebec dans toute sa diversite: regions, minorites culturelles, Premieres nations, etc.. Ce serait opperer une veritable symbiose entre deux enjeux qu'une vision heritee de la Revolution tranquille voudrait maintenir eternellement separes. En sortant du recit de la Revolution tranquille, celui d'un depassement de la Grande noirceur par la construction d’un etat-nation morderne, ce "nouvel independantisme” amenerait a reparer ce qui constitue la cassure originelle de l’histoire du Quebec: la conquete de 1760, alors qu’une alliance unique entre Premieres nations et immigrants d’Europe fut vaincue, et que l’on deposseda ces peuples de leur pays et de leur avenir.
Les modalites de la constituante (nombre de choix au referendum, etc., etc.) ne sont en ce sens que des considerations tactiques qui pourront etre reglees au gre de la conjuncture. L’important etant la mise en place d’un cadre strategique entierement neuf et d’une nouvelle identite politique qui posera de nouvelles regles et obnubilera la clique au pouvoir.
La question du vehicule politique demeure toutefois entiere. Un parti comme QS pourrait-il, selon vous, se faire porteur d’une telle metamorphose? Je doute que cela ne soit suffisant.